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Nachbesserungsprojekt Tenever

Pays :

Allemagne

Adresse :

Projektgruppe Tenever,
Neuwieder Strasse 44a,
28235 Bremen

Ville :

Brême

 

 

Type d'organisation :

plate-forme urbaine de développement des compétences

Tél :

0421 / 42 57 69

Fax :

0421 / 42 81 36

Email :

projektgruppe@bremen-tenever.de

Fiche remplie par : Joachim Barloschky

Titre de l'action

Projet de rénovation du quartier de Tenever / Amélioration des rapports de voisinage

Historique de l’action

L’objectif du projet est d’améliorer les conditions de vie dans le quartier de Tenever.

Tenever est un quartier socialement sensible : 8000 habitants vivent dans 2600 appartements répartis dans un ensemble d’immeubles construit au début des années 70.

 

     

C’est le quartier de Brême le plus jeune (1/3 de la population a moins de 16 ans), et c’est également le quartier le plus " international " de la ville : 70% des habitants sont immigrés (dont 38% sont étrangers et 30% sont " Aussiedler " (minorités allemandes vivant dans les anciens pays l’Est). Tenever est pauvre : le taux de chômage est très élevé ; 35% des habitants dépendent de l’aide sociale.

 

Le quartier manque de zones habitables et constructibles. Le turn-over des locataires est élevé.

A quel problème l'action a-t-elle voulu répondre ?

Le " Nachbesserungsprojekt " est une initiative de la ville, soutenue par les habitants, les sociétés immobilières et les personnes travaillant sur le quartier.

Le but est de faire participer tous les acteurs de la vie publique à une action en commun et à la prise de décision.

Quelles ont été les actrices et les acteurs (personnes, organisme) et quel type de personne a-t-elle regroupée ?

Sont actifs dans ce processus : les institutions sociales du quartier (jardins d’enfants, écoles, etc), les sociétés immobilières, les administrations publiques (services sociaux, services du logement et de la construction du logement, services d’urbanisme, police, administration locale, service des espaces verts), élus de la municipalité et du quartier, aussi bien que les commerçants et artisans et tous les habitants intéressés.

Le travail est coordonné par le " Projektgruppe Tenever " (Deux collègues du bureau pour le service social et du bureau de planification de la ville).

Quelles ont été les principales activités, les principales étapes de réalisation ?

À l’origine s’est érigé un forum, le " groupe du quartier de Tenever " : les personnes concernées s’y retrouvaient tous les deux mois pour s’informer de la situation du quartier et pour développer des projets de rénovation.

Puis, des idées de projets se sont développées et une liste de priorités a été établie. Les projets ont ensuite été poursuivis par des représentants (par exemple des associations, employés ou des sociétés immobilières) et votés avec les personnes concernées (par exemple les habitants d’une maison à assainir, les utilisateurs d’un espace de jeux, etc).

Les projets sont ensuite à nouveau présentés au groupe de quartier. Et c’est seulement lorsqu’il y a consensus que les projets sont réalisés par les services publics. Ainsi, chaque participant a un droit de veto, y compris les habitants.

Ce droit n’est pas une obligation juridique, mais est une contrainte que se sont imposé les autorités publiques. Pour 95 % des projets, un consensus a pu être établi. De la sorte, plus de 120 projets d’importance variable ont pu être réalisés.

500 000 DM sont mis à la disposition du groupe de quartier pour promouvoir financièrement des projets de rénovation.

Quelles ont été les principales difficultés, les principaux obstacles rencontrés ? Comment les avez-vous résolus ?

Les principaux problèmes rencontrés sont :

  • un grand propriétaire, qui possède 60 % de l’ensemble des appartements de Tenever, et qui ne s’implique pas dans le processus. Ainsi, cette zone dans laquelle les maisons et immeubles dépérissent n’est pas revitalisée.

Solution : aujourd’hui la ville prévoit d’acheter les maisons concernées, conjointement avec une société immobilière, de les détruire partiellement et de revitaliser le reste.

  • l’image du quartier reste mauvaise.

Solution : une campagne professionnelle de réhabilitation de l’image par la revitalisation, la mise en valeur du potentiel positif du quartier…

  • en raison de la situation matérielle et socio-culturelle, de nombreux habitants ne s’impliquent pas encore assez dans certains débats (même si beaucoup nous envient le dynamisme de nos habitants).

Solution : poursuivre le travail ! Et offrir encore plus d’opportunités de travailler en commun (comme notre action " Tenever Picobello ", dans laquelle plus de 1000 habitants, essentiellement des enfants, se sont engagés, pour rendre le quartier propre ; ou encore la conception et construction en commun d’aires de jeux et d’espaces collectifs.)

  • encore trop peu d’argent pour des projets indispensables.
  • un manque d’espaces consacrés à la formation et à l’emploi pour les habitants.

Solution : une table ronde avec les entreprises, les politiques, les services de l’emploi, les responsables de la formation, etc… pour définir les problèmes et introduire des mesures.

Quels ont été les résultats, les acquis de cette action ?

Les principaux résultats de notre action sont :

  • amélioration des infrastructures sociales (nouvelles infrastructures : une école, deux jardins d’enfants, un centre pour les mères, un point santé pour les femmes, un bureau de la culture, un atelier d’éducation à l’environnement, une ferme pédagogique, un espace de rencontre pour les habitants, un café inter-culturel, etc…)
  • quelques immeubles revitalisés dans lesquels ont été placés des concierges (projet d’aide à l’emploi)
  • amélioration des espaces de jeu
  • développement d’un réseau et d’une collaboration très positive entre les acteurs de la vie du quartier
  • amélioration de l’image de Tenever
  • une contribution à l’intégration de nombreux nouveaux citoyens (immigrés)
  • une façon d’habiter plus active

Comment cette action a-t-elle été financée et quels sont les principaux partenaires (communauté, gouvernements, syndicats…) ?

Le projet est financé par la ville de Brême (complété par une contribution fédérale). En plus de cela, les frais de gestion du personnel pour les deux membres du groupe coordonnant le projet sont réglés par la ville.

Quelques mesures sont co-financées à 50 % par les responsables de la mesure (associations, sociétés immobilières, dispensateurs de services, etc…) ou les projets d’aide à l’emploi.

Quels sont les mots clés qui définissent le mieux l'action ?

  • Décision en partenariat avec les habitants par l’octroi de fonds publics et le droit de veto
  • Réseau (collaboration dans le groupe de quartier)
  • Projet d’extension des compétences et d’orientation de la politique publique

Quelles leçons (qui peuvent inspirer d'autres personnes) avez-vous tirées de cette action ?

Le plus important, c’est de développer la vie de quartier, d’amorcer la communication autour et au sein de la question publique et d’organiser des rencontres.

Etre actif et favoriser l’action.

Sur quels thèmes souhaiteriez-vous échanger avec d'autres groupes d'habitants européens ?

Nous sommes intéressés par des échanges avec des habitants et des autorités de quartiers socialement sensibles et qui ont une mauvaise image.

Naturellement, il serait en particulier intéressant d’échanger des expériences avec de tels quartiers, qui ont réussi à améliorer leur situation. Nous souhaitons apprendre.

Et nous voulons aussi voir comment les immigrants en particulier (étrangers ou "rapatrié") peuvent participer activement à la vie publique.

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